Galapagos: seul George manquait à l'appel!

06/08/2012 – Santa Cruz

Pas de grande histoire, juste une petite anecdote et l’envie de partager avec vous, photos à l’appui, ce qui était attendu et annoncé comme un moment phare de notre périple, les Galapagos. Nous y avons passé 8 jours, sur deux îles, Santa Cruz et Isabela, entre terre et mer, tantôt à flanc de volcan ou sur des champs de lave, tantôt sur des plages de sable fin, dans la mangrove, ou à 20 mètres sous l’eau, mais toujours au contact d’une faune et flore unique qui nous en a mis plein les yeux.

A peine arrivés sur l’archipel des Galapagos (archipel des « tortues géantes »), nous nous sommes précipités au centre de recherche Charles Darwin où nous pensions avoir rendez-vous avec Solitario George, unique survivant et représentant de son espèce de tortues terrestres. Mais le bougre, dont on ne connaissait pas l’âge exact, puisqu’il avait été recueilli, jeune vieillard, il y a de ça 40 ans, a décidé de rejoindre le paradis des tortues (sans doute un endroit en apesanteur, histoire de les soulager d’un poids pouvant atteindre plus de 200kg…) à peine un mois avant notre visite !!! Franchement, que sont une trentaine de jours à l’échelle d’une vie de 150 ans ?? George, franchement… Ca va que tu nous as laissé pas mal de congénères d’espèces et d’îles voisines à admirer tranquillement… RIP vieux !

Celui qui n’était également pas au rendez-vous aux Galapagos, c’était le beau temps ! Bien que le thermomètre affichait des températures estivales, nous avons eu le droit à une chape nuageuse pendant tout le séjour, du crachin et une marée montante qui n’ont pas rendus les conditions de visibilité en plongée et en snorkelling optimales ! Néanmoins, nous ne nous sommes pas laissés abattre et avons tenté d’apprécier à leur juste mesure toutes les merveilles que Santa Cruz et Isabela ont été en mesure de nous offrir !

Les Galapagos sont situées sur un des quelques 25 points chauds de la planète, où l’activité volcanique est permanente, donnant naissance à de nouvelles îles volcaniques ou agrandissant les existantes, toutes emportées les unes à la suite des autres vers l’Est sur un tapis roulant tectonique (merci le reportage-BBC canon que le propriétaire de notre posada à Isabela a projeté durant notre séjour !). Une balade sur Isabela nous a ainsi permis d’admirer le deuxième plus grand cratère de volcan au monde, près de 10kms de diamètre, dont la dernière irruption ne remonte qu’à octobre 2005.
Et puis, certains volcans étant totalement ou partiellement cachés sous les eaux, nous n’avons eu d’autre choix que d’aller plonger pour les inspecter. C’est ainsi que nous nous sommes rendus sur les flancs de l’Isla Tortuga dont voici une vue aérienne,
l’occasion de faire connaissance avec la faune locale dont voici quelques représentants (si, si, le banc de requins qu’on ne distingue pas très bien, c’est bien des requins-marteau !) :

Les Galapagos, comme nous vous le disions ci-dessus, c’est donc un point chaud, mais la chaleur des îles n’a pas suffit aux descendants d’iguanes terrestres ayant émigré ou plutôt dérivé sur des radeaux (littéralement : des troncs d’arbres) depuis le continent. Ceux-ci sont donc passés du vert au noir, histoire de pouvoir mieux emmagasiner la chaleur du soleil et (re-)chauffer leur sang avant et après les plongées quotidiennes en quête de leur nourriture constituée d’algues marines. De ronde, leur queue est devenue plate (seul lézard au monde avec un attribut de cette forme) afin de mieux se propulser sous l’eau, et leurs griffes se sont acérées, histoire de réussir à s’agripper aux rochers en plongée et en remontant les falaises après celles-ci. Exemple emblématique de l’évolution propre aux espèces endémiques qu’abrite l’archipel, l’iguane marin n’en reste pas moins un lézard, qui semble bel et bien passer le plus clair de son temps à se dorer la pilule au soleil… !

D’autres habitants des lieux adorent également lézarder au soleil, alors quand ils veulent bien se mettre à l’eau pour jouer, nous en profitons, et apprécions ! Les lions de mer des Galapagos, d’un tiers de la taille de leurs homologues des côtes américaines, sont agiles dans l’eau, mais ils doivent tout de même la trouver un peu fraîche (nous aussi d’ailleurs…). Du coup, ils ont perdu en masse corporelle, et ils profitent à longueur de journée de tout support hors de l’eau pour se chauffer la couenne. Dans l’eau ou en dehors, ils colonisent n’importe quel endroit qui leur plaît, comme si nous les hommes n‘existions pas, nous sommes fans ! C’est-y pas mignon quand même ?!

D’autres émigrés enfin, n’ont pas eu à trop s’adapter, et vivent aux Galapagos comme ailleurs, bien qu’ils semblent plus roses, en raison des algues qu’ils ingurgitent ici, dont le colorant doit être plus fort !

Pêle-mêle, pour finir, quelques autres animaux qui nous ont marqués:

Si après tout ça, vous avez encore plus envie d’aller aux Galapagos qu’auparavant mais que vous ne pouvez pas concrétiser ce doux rêve immédiatement, vous trouverez ci-dessous le lien vers le documentaire de la BBC en 3 volets, excellente occupation pour un dimanche après-midi (en anglais sans sous-titres…) qui fait baver et rend un peu plus compte de ce que nous avons pu voir ici, le temps d’une parenthèse dans l’évolution des espèces.… Et puis, ce sera l’unique occasion pour vous de voir George !

"Born of Fire" - an introduction to the volcanic islands
http://www.youtube.com/watch?v=hzWBqrd5l6Y
"Islands that Changed the World" - reveals how the islands helped shape the theory of evolution
http://www.youtube.com/watch?v=8vy3V5V3Q6U
"Forces of Change" - how life has evolved to cope with climatic and volcanic changes
 http://www.youtube.com/watch?v=y1-9Dq20RM4