Le lion(fish) est mort ce soir (owimbowé)
06-09/02/2012 – West End (Ile de Roatàn)
Encore un grand merci à tous ceux qui y sont allés de leur petit billet dans notre cagnotte de départ ! Grâce à vous, nous avons pu nous offrir un peu de confort pour notre séjour-plongée sur l’île de Roatàn, notre premier stop au Honduras :
- un petit craquage gastronomique à notre arrivée sur place dans un restaurant argentin à la cuisine raffinée et viande tendre ;
- location d’un petit studio avec literie de qualité, de la vraie eau chaude sans nuances ni limitation (le paradis après une journée sous une eau à 26°C !), une kitchenette pour qu’Amandine puisse continuer à exercer ses talents culinaires avec les produits locaux achetés à prix Monoprix (pour un rayonnage plus proche d’un Lidl mais que voulez-vous, les restos là-bas c’est pas vraiment une option pour les backpackers), une terrasse sur laquelle nous prélasser dans un bon vieil hamac entre 2 plongées…
Du coup, nous étions bien en forme pour notre programme bien chargé, à coup de 3 plongées de 60 minutes par jour ! Et c’est bien le minimum qu’il fallait pour pouvoir commencer à appréhender l’immensité de la barrière de corail au large des côtes honduriennes, la 2nde plus grande au monde après l’Australie !
Les plongeurs s’enquièrent déjà : « Alors, alors, qu’avez-vous vu ??? ».
Bon, au risque d’en décevoir certains, rien de très gros : pas de requin-baleine (ce n’est hélas pas la saison), pas de requin-mangeur de plongeurs et rien de très petit : pas de nudibranche !!! En revanche, les tortues nous ont accompagnés pendant la plupart des plongées (tribute to Sipadan !) et nous aurions pu précommander notre déjeuner sous l’eau tant les crabes, les langoustes et les crevettes étaient énormes. Pour le reste, du classique : de la murène, de la sole, du p’tit poulpe, de la baliste (qui n’attaque pas Amandine comme à Sipadan), du barracuda ou encore du gros mérou pour n’en citer que quelques uns, +++ tous les innombrables petits poissons colorés dont on ne prend jamais la peine d’apprendre le nom.
En fait, l’intérêt principal de la plongée au Honduras, c’est les reliefs hors-du-commun dans lesquels vous plongez : des enchaînements de tunnels, de grottes, de canyons (bon entrainement pour tester sa flottabilité) et des coraux à perte de vue, dont les couleurs s’illuminent dès que le soleil veut bien se montrer (satanée saison des pluies !).
Enfin, ce qui est atypique également, c’est la chasse aux rascasses volantes (les fameux lion-fish). En effet, ce joli poisson qu’on apprécie durant nos plongées en Asie n’est pas du tout une espèce censée vivre dans les eaux honduriennes mais des gens ont eu la bonne idée de les relâcher de leurs aquariums personnels directement dans la mer. Le problème c’est que les rascasses volantes n’ont aucun prédateur naturel dans la mer des Caraïbes mais qu’en revanche, elles se délectent des juvéniles de toutes les espèces de poissons ! Et au lieu de se reproduire une fois par an comme en Asie, elles le font plutôt une fois pas mois… ! (il doit y avoir un gingembre aquatique encore méconnu dans les fonds avoisinants, je crois même que nous en avons un petit peu ressenti les effets… !).
Du coup, en toute légitimité, les dive masters plongent avec un harpon, et c’est à celui qui en aura embroché le plus à la fin de chaque plongée (le gagnant paie sa tournée le soir au bar de la plage!), avec l’aide éventuelle des plongeurs pour le repérage des proies. Et à ce qu’il paraît, grillé, c’est pas mal du tout !
Bref, un bon kif pour nous, une parenthèse le temps de quelques bulles, avant de reprendre la route vers le sud et de nouvelles aventures !