Chassé-croisé en Patagonie!

08/05/2012 – Pucon

Ce qui est assez drôle en voyage, c’est de constater que nous suivons généralement tous le même parcours, celui recommandé par nos chers guides, ce qui nous amène finalement au bout de quelques jours à croiser des têtes familières dans des lieux que nous découvrons !

Mais en Amérique Centrale, c’est quelque chose qui ne nous est pas vraiment arrivé. Les rencontres étaient éphémères et nous n’avons guère partagé plus d’une ou deux soirées en compagnie d’autres voyageurs. Nous nous disions que ça devait être dû au fait que nous étions sur un rythme différent, plus rapide que la plupart…

En Patagonie, ça a été une toute autre histoire! On pourrait penser que dans une contrée aussi étendue et sauvage, avec à peine plus de 3,8 habitants au km², il serait non seulement difficile de croiser Florent Pagny et son troupeau de vaches, mais également toute âme qui vive, qui plus est au début de la basse saison! En fait, c’est tout l’inverse : qui dit basse saison dans une grande région, dit transports et infrastructures réduits, donc tous les touristes se trouvent concentrés dans les mêmes endroits aux mêmes moments ! Les voyageurs au long cours sont également logés à la même enseigne (c’est le cas de le dire…) !

Et si nous n’avons pas donné beaucoup de nouvelles ces derniers temps sur le blog, c’est notamment parce que nous n’avons finalement pas passé beaucoup de temps tous seuls ! Nous nous sommes trouvés différents compagnons de voyage, qui s’avéraient en plus déjà se connaître entre eux pour certains - bref un vrai Santa Barbara à la sauce Pékin Express ! – et avons du coup passé pas mal de journées et de soirées à 3, 5 ou 6 !

Nous avons tout d’abord rencontré 2 Français, Marjorie et Loïg dans notre hôtel à Ushuaïa. Ils y rencontrèrent quelques temps plus tard un autre Français, Clément. Nous recroisons Marjorie et Loïg à El Calafate au cours d’une excursion et convenons de nous faire une bouffe dans la ville voisine, El Chalten. Là-bas, ils recroisent Clément tandis que nous logeons au même hôtel que Berta et Raphaël, un couple Hispano-Suisse.

Nous retournons à El Calafate, pensant prendre un bus direct pour Perito Moreno le lendemain. Le bus s’arrête en chemin à El Chalten, où montent Berta et Raphaël, qui ont à ce stade déjà fait connaissance avec Clément. Nous discutons dans le bus avec Berta et Raph, qui sont nos voisins et descendons à Perito Moreno.

Nous reprenons le bus 2h après, car la ville était hostile aux voyageurs (comprendre zéro possibilité de faire les excursions intéressantes hors-saison sans payer un prix exorbitant). Finalement c’est toujours le même bus, il a juste fait un crochet par la ville voisine pour récupérer et déposer des passagers. Nous retrouvons donc Berta et Raph et décidons de nous arrêter dans la même ville qu’eux, Esquel ! C’est là-bas que s’arrête également Clément, avec lequel nous finissons dans le même hôtel, le premier que nous trouvons en débarquant au terminal à 2h du mat', frais comme des gardons (ou pas) après 24h dans le bus ! Nous passons les 2 jours suivants ensemble tous les 5. La dernière nuit, Marjorie et Loïg débarquent dans notre hôtel après 2 jours de stop !

Le lendemain, nous partons à 6h du mat' avec Clément, nous pour El Bolson, lui pour Bariloche. A El Bolson, nous nous retrouvons dans le même hôtel que Berta, Raph mais aussi Loïg et Marjo qui ont fait connaissance dans le bus de 9h30 ! Nous passons la journée ensemble.

Le lendemain, Berta, Raph et nous retrouvons Clément à Bariloche où nous passons 2 jours ensemble.

Nous filons ensuite à San Martin de los Andes avec Clément, qui nous lâche dès le lendemain, mais nous le retrouvons un jour plus tard à Pucon au Chili !

Si vous n’avez pas tout suivi, ce n’est pas bien grave ! Vous aurez compris le principe ! On vous l’avait dit, pire que Santa Barbara ! (Et cerise sur le gâteau, Clément connaît Fabien, l’un des anciens collègues d’Amandine, d’un voyage en Egypte !)

Bref, ce qu’il faut retenir c’est que nous avons passé de supers moments à partager nos expériences, mésaventures, ou tout simplement, tailler le bout de gras, avec des personnes hautes en couleurs, et drôle de coïncidence, tous des voyageurs au long cours comme nous. Comme quoi, même les plus baroudeurs ne sortent pas toujours des sentiers battus !

Merci Marjorie, la gérante de resto d'Avignon, et Loïg, le paysagiste breton, qui se sont rencontrés en Australie (ça ne s'invente pas!) pour l’apéro vin-saucisson devant le Perito Moreno et le super poulet-patate-beurre à El Bolson ! Bonne chance pour la suite de votre voyage que nous vous souhaitons la plus longue possible, si les économies tiennent bon! Même si nos amis nous voient comme des « warriors », c’est vous les vrais baroudeurs : à faire du woofing (pour ceux qui ne connaissent pas : volontariat dans une ferme contre le gîte et le couvert), le camping, le stop etc… vous nous prouvez que même avec un petit budget, on peut faire de grandes choses !

Merci à Berta, notre Espagnole, pro du tourisme , et à Raph, notre Monsieur foot suisse, tous deux polyglottes confirmés (ils se sont rencontrés à Birmingham, ça non plus ça ne s'invente pas!) pour les portraits façon Tête d'Indien et le trajet à l'arrière du pick-up (Pékin Express style!) et (en compagnie de Clément) pour la virée en voiture sous la pluie torrentielle à Esquel , la super boucle de 35 kms en vélo à Bariloche, les parilladas et autres restos qui ont « explosé » notre budget bouffe ! Bonne fin de tour du monde, profitez bien de vos 2 derniers mois !

Merci à Clément, notre briançonnais africain de coeur pour toutes tes histoires extraordinaires (il a bossé sur des plate-formes pétrolières en Afrique mais aussi en Russie et plein d'autres endroits, fait des safaris avec Jack Nicholson, a failli se faire bouffer par un hippopotame ou encore des caïmens, on en passe et des meilleures!) et aussi l’ascension horrible jusqu’à El Cañi mais pour une vue à couper-le-souffle et la détente le lendemain aux thermes de Pucon!

Nous pourrions te souhaiter la même chose qu'aux autres… mais il semblerait que nous soyons encore amenés à partager un bout de voyage ensemble du côté de Santiago, jusqu’à l’arrivée de notre Clément à nous, alias Paupi, qui prendra le relai à partir du samedi 12 mai !

Bref, à nos parents et amis qui pouvaient s’inquiéter de notre isolement, ne craignez rien, comme vous pouvez le voir, nous sommes entre de bonnes mains !