Voilà comment nous on veut être dans 10 ans!
12/04/2012 – Ushuaïa
Comme nous vous l’avons dit dans l’article précédent, l’un des moments-phare d’une visite à Ushuaïa, en Terre de Feu, c’est une navigation sur le Canal Beagle ! En effet, le Canal est l’un des trois passages naturels entre l’Océan Atlantique et l’Océan Pacifique, avec le célèbre détroit de Magellan (que nous avons franchi également pour rejoindre le Chili) et le passage de Drake (celui qui mène tout droit à l’Antarctique !).
Le lendemain de notre arrivée à Ushuaïa, nous avions donc réservé une petite excursion sur le Canal, qui devait nous permettre de voir le Phare du bout du monde (vous remarquerez, c’est un leitmotiv ici, il y a toujours LE truc du bout du monde quoi que vous fassiez !), quelques belles colonies d’éléphants de mer et de cormorans et de nous balader sur l’île Bridges, où vivaient les aborigènes Yàmanas. Pour la petite histoire, l’appellation « Terre de Feu » donnée à l’archipel est due à ces indigènes : en effet, lorsque Magellan découvrit cette contrée lointaine, la première chose qu’il vit depuis sa caravelle, c’était beaucoup de fumée, générée par les feux de camp allumés par les Yàmanas, autour desquels ils vivaient en communauté, nus, enduits de graisse de phoque (un peu comme quand Benoît lit Harry Potter quoi…)!
Décidemment, cet article est hautement culturel, mais ce n’est pas tout à fait là où nous voulions en venir ! Bref, superbe excursion qui tint ses promesses et même plus, puisque nous avons également eu le privilège d’apercevoir 6 pingouins, qui avaient dû perdre leurs potes partis depuis quelques semaines se dorer la pilule sous le soleil brésilien ! Mais surtout, nous avons fait une belle rencontre, de celles qui vous donnent de l’espoir pour les années à venir qui s’annoncent différentes de cette année d’aventures et de liberté !
La plupart des lecteurs de ce blog nous connaissent bien et savent que nous sommes tous deux des adolescents attardés (des « adulescents » c’est ça qu’on dit ?), qui ont un peu de mal à plonger totalement dans la vie d’adulte et ses responsabilités, notamment quand il s’agit de songer à fonder une famille (quoi ?!? des p’tits singes, ça va pas non ?!?)… Mais rien qu’actuellement, en notre absence, une bonne dizaine de bébés sont en cours de conception dans notre entourage, et nous savions qu’à notre retour, ce ne serait plus tout à fait comme avant et qu’il faudrait commencer à y penser… Et nous nous disions qu’il fallait vraiment bien profiter de ce voyage, car dans quelques années, tout cela serait impossible !
Mais nous avons rencontré la famille Pasquier, qui nous a prouvé que rien n’est jamais impossible ! Alors rien à voir avec la famille Groseille passée sur TF1 qui est partie avec son camping-car et a cramé la moitié de son budget en l'attendant de l'autre côté de l'océan, ce qui nous avait plutôt effrayés qu'autre chose! Non, là il s’agit d’un couple normal et fort sympathique, Christine, 43 ans et Dominique, 53 ans, qui a décidé de larguer les amarres avec leur fils de 9 ans, Benjamin, pour découvrir le monde ! Et ça, ça fait vraiment plaisir à des globe-trotteurs comme nous ! Voir qu’à leurs âges, ils ont lâché des situations professionnelles confortables en banque, une jolie maison dans le sud et inscrit le petit dernier au CNED pour qu’il poursuive sa scolarité pour vivre leur rêve nous prouve que ce type de projet est possible à tout moment, il suffit d’en avoir envie ! Et nous fait sourire en repensant à ceux qui nous disaient qu’à la trentaine, nous avions passé l’âge pour ce genre de craquage !
Nous sommes ravis qu’après leurs pérégrinations en Chine, en Birmanie, en Nouvelle-Zélande ou encore en Australie (le coup de cœur de Benji, qui veut maintenant aller vivre là-bas !), entre autres, tous les 3 aient croisé notre chemin au bout du monde et que nous ayons pu échanger plus avant sur nos expériences et nos projets autour d’un chocolat chaud ou d’une soirée pizza dans un pub irlandais !
La famille Pasquier, une famille comme nous aimons en croiser : ne changez-rien, pour nous, vous avez tout bon, et continuez à vivre vos rêves ! Et à bientôt, en France ou en Australie, qui sait ?